Secrétariat Académique

Secrétariat Académique :
Karine Perraud - Hervé Guichard
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mardi 27 janvier 2015

GREVE LE 26 JANVIER 2015 AU LP LUDOVIC MENARD A TRELAZE POUR LE MAINTIEN EN EDUCATION PRIORITAIRE

Nous avons  appris presque par hasard, par la voie syndicale, que le notre LP (Lycée Professionnel) qui était précédemment classé "établissement sensible" ne le serait plus dès la rentrée de septembre 2015. Nous étions une trentaine en grève sur 50 professeurs  le lundi 26 janvier 2015
Les " zones urbaines sensibles" sont les quartiers des villes où se trouvent des populations en difficultés économiques, et devant faire l'objet d'actions de lutte contre les inégalités sociales dans le cadre de ce qu'on appelle la "politique de la ville". L'un des volets de ces actions est de donner aux établissements scolaires des moyens spécifiques permettant d'accompagner de manière plus individualisée les élèves, avec des mesures  contribuant à la stabilisation d’une équipe volontaire et expérimentée, pour lutter contre les difficultés scolaires qui sont souvent la conséquence des difficultés sociales des familles.
Nous  venons de découvrir qu'un décret paru le 30 décembre 2014  a redéfini ces zones, et que notre lycée ne fait plus partie de la nouvelle zone, dont la surface a été diminuée de moitié et découpée rue par rue, en éjectant  le lycée à l'extérieur de la zone. Il est juste à la limite du quartier « Le Grand Bellevue », mais il n’est plus dedans : la nouvelle zone sensible s’arrête au mur arrière du lycée !!!

            La carte a changé mais pas la réalité : le lycée professionnel de Trélazé accueille toujours 52% d’élèves boursiers et beaucoup d’élèves issus de familles dites "de catégories socio-professionnelles défavorisées" ou "sans activité".
Le gouvernement fait des tas de discours sur l'éducation prioritaire : « La politique d’éducation prioritaire a pour objectif de corriger l’impact des inégalités sociales et économiques sur la réussite scolaire par un renforcement de l’action pédagogique et éducative». Il se vante aussi de vouloir renforcer à l'école  "l'éducation à la citoyenneté" pour apprendre aux jeunes à "vivre ensemble".  Si l'éducation prioritaire concerne les populations en difficultés sociales, il est clair qu'elle concerne donc des populations où il y a une diversité de communautés culturelles où les actions éducatives favorisant le "vivre ensemble" sont effectivement une nécessité.
Mais dans le même temps,  le gouvernement diminue le nombre d'établissements scolaires pouvant bénéficier des moyens supplémentaires de l'éducation prioritaire. Il n'y a évidemment pas que le lycée professionnel de Trélazé. Dans le Maine et Loire,  il a déjà été annoncé que sur 61 écoles qui étaient en éducation prioritaire, 31 écoles en sortent contre seulement 9 qui y entrent. 3 collèges en sortent, contre un qui y entre.  Ils étaient d'ailleurs eux aussi en grève jeudi 15 janvier. Et il en est de même partout dans le pays.
Les grévistes demandent que les actes se joignent à la parole, et que l'éducation dite "prioritaire" se renforce réellement, au lieu de se réduire !
 Après cette journée de grève, nous attendons de savoir quelles réponses nous serons données. Une nouvelle assemble générale le 2 février décidera des suites éventuelles de notre mobilisation.

                                                                                                                                   CGT Educ'Action 49


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