Selon une étude
de la DEPP (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance),
instance contribuant à l'évaluation des politiques conduites par le ministère
de l'éducation nationale, publiée le 9 septembre 2015, le nombre de
non-titulaires a augmenté de 10,9% entre 2012 et 2013. Parmi ces
non-titulaires, l’augmentation est encore plus forte chez les enseignants, mais
pas seulement.
Ces chiffres
nationaux prouvent une fois de plus que le recours à la précarité est encore
institué comme un axe majeur de la gestion des personnel-le-s par les rectorats
et le ministère qui estiment qu’un volant de non-titulaires est indispensable
pour mieux fonctionner !
Force est de
constater que le plan Sauvadet institué en 2012 est loin de répondre aux
attentes.
Pour les
enseignant-e-s, comme nous l’annoncions au mois de juin, la rentrée de bon
nombre de collègues fut une fois de plus source d’angoisses et d’inquiétudes.
Beaucoup sont
ceux-celles qui subissent des affectations tardives, sur des temps incomplets
imposés, des postes partagés sur deux voire trois établissements. Nous
déplorons à nouveau le manque d'anticipation concernant la livraison des
supports sur de nombreuses disciplines. Par ailleurs, nous ne comptons plus les
collègues connaissant des difficultés dues à l’éloignement géographique qui
accentuent encore davantage leur précarité financière.
De plus, nous
soulignons que les conditions d’entrée dans le métier pour des collègues
contractuels nouvellement nommés restent extrêmement difficiles. Pour certains
d’entre eux n’ayant jamais enseigné, nous continuons de revendiquer la mise en
place d'une formation et d'un tutorat officiel dès la prise de poste. La
journée d'information du mercredi 30 septembre à Nantes est largement
insuffisante pour démarrer dans le métier.
De même, nous
nous inquiétons de la mise en place de « visites conseil » que nous
considérons comme de véritables inspections, lors de la période d'essai. Nous
l'avons constaté dans certaines disciplines, cette démarche est-elle amenée à
être étendue à l'ensemble des personnels entrants ? Nous nous interrogeons
fortement sur ce mode gestion des ressources humaines.
Par ailleurs, où
en est-on de la nouvelle grille indemnitaire pour les contractuels ? Nous
ne pouvons que constater qu’à l’heure actuelle, aucune revalorisation salariale
n’a vu le jour, la grande majorité des CDD restant bloqués depuis de nombreuses
années à l’indice 367 correspondant à la 2ème catégorie. Lors de la CCP du 27
février 2015, il avait été annoncé qu'une nouvelle grille salariale pour les
non-titulaires était à l'étude et qu'elle serait présentée à la rentrée 2015.
C'est pourquoi nous souhaiterions connaître les modalités de mise en œuvre de
la politique académique de revalorisation indiciaire des personnels
contractuels.
Dans le même temps, la CGT Educ'action Nantes prend acte du
passage en CDI dans le courant de l'année scolaire 2015/2016 d'environ 90
collègues selon les documents préparatoires de juin.
Nous revendiquons le maintien du salaire à 100 % pour tous
les CDI même dans le cas de sous service qui en l'espèce est imposé au
personnel.
Au final, cette
rentrée de septembre 2015 a encore une fois prouvé le sort catastrophique
réservé aux contractuel-le-s de l'académie et la nécessité de lutter contre la
précarité dans l’Éducation nationale ! La fin de la précarité passera
forcément par une loi de titularisation, élargie à l’ensemble des
personnel-le-s précaires, seule à même d'apporter des réponses statutaires et
collectives. Dans l'Éducation nationale, la CGT Educ’action revendique une
titularisation sans condition de concours ni de nationalité et avec une
formation adaptée.
La CGT Educ’Action Nantes
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