Secrétariat Académique

Secrétariat Académique :
Karine Perraud - Hervé Guichard
(06 85 12 12 57) cgteduc-nantes@orange.fr
Dates à retenir :
Prochain Bureau : Mardi 6 décembre 2016
Prochaine Commission Exécutive : Mardi 22 novembre 2016
Sortie du "Repères" n°106 : janvier 2017

mardi 15 décembre 2015

DECLARATION DE LA CGT EDUC’ACTION DE NANTES A LA CAPA D'AVANCEMENT D’ECHELON DES PLP DU 15 DECEMBRE 2015

Le bilan de rentrée 2015 n'a pas montré une amélioration vis à vis de l'exercice précédent. L'académie a rencontré beaucoup de difficultés au niveau de l'affectation des personnels enseignant-e-s stagiaires, TZR et non-titulaires. Le calendrier des concours pose problème, occasionnant un retard dans le traitement des affectations des personnels stagiaires, qui a désorganisé en juillet dernier la tenue des groupes de travaux pour l'affectation des TZR et contractuels. Cela complique le travail des services et des élu-e-s, et affecte gravement les situations personnelles des collègues qui attendent leurs résultats. Nous dénonçons l’affectation imposée à des collègues TZR et contractuels hors de leur champ disciplinaire sous prétexte qu’ils n’ont pas le choix.
            Nous dénonçons l’ouverture de CAP selon la modalité 1 an sous statut scolaire plus 1 an en apprentissage. En effet, les élèves sans contrat la seconde année et qui se retrouvent sans formation, doivent être réorientés par défaut ou ne le sont pas du tout.
Nous constatons à nouveau que la politique éducative continue de se dégrader, que la question des moyens génère toujours autant d'inégalités entre les territoires et les établissements. Il n'y a toujours pas d'évolution ni de réel bilan sur la question du Bac Pro 3 ans malgré l’annonce par le ministère d’une discussion de la réforme de la voix professionnelle que nous demandons. Il n'y a de même toujours pas de moyens réels pour accompagner des élèves en difficulté autrement qu'avec de l'AP ou du projet sur la base d'heures supplémentaires. Par ailleurs,  les conditions d'accueil des professeur-e-s stagiaires restent toujours insuffisantes ; la situation des personnels précaires ou non-titulaires reste préoccupante.
 Côté salaires, le point d'indice gelé depuis juillet 2010 par le gouvernement de Nicolas Sarkozy n’a été revalorisé par aucun des différents gouvernements de François Hollande alors que la richesse créée ne cesse d’augmenter en France. De son côté, l’Etat employeur préfère faire des cadeaux au patronat, comme les 6 milliards d’euros du crédit impôt recherche détournés par les grandes entreprises ou les 360 milliards donnés pour renflouer les banques en 2008, au lieu de développer les services publics en créant des postes statutaires, et augmenter les salaires des fonctionnaires. Par exemple, le traitement d’un-e enseignant-e débutant-e dans les années 1980 représentait environ 2 fois le SMIC alors qu’aujourd’hui il est d’environ 1,3 fois le SMIC. Malgré une opposition majoritaire des organisations syndicales représentées au Conseil Commun de la Fonction Publique du 29 septembre 2015, au mépris des règles édictées à l’article 8 bis de la loi n°83-634 du 13 juillet 1983 portant sur les droits et obligations des fonctionnaires, le ministère de la Fonction Publique a imposé les nouvelles grilles de rémunération des fonctionnaires à compter du 1er janvier 2017 jusqu’à l’horizon 2020.
 Nous continuons à condamner fermement un dispositif d'évaluation qui accentue les disparités entre établissements et individualise la carrière des personnels. La CGT revendique un avancement d'échelon plus rapide, basé sur une carrière de trente ans avec 15 échelons, dont les premiers seraient accélérés. En corollaire, nous continuons à réclamer la suppression de la hors-classe, au motif que tous les collègues partant à la retraite ne peuvent y accéder.
En ce qui concerne la notation pédagogique, nous demandons à ce que le rythme d'inspection soit plus égalitaire, y compris dans les situations spécifiques comme celles des TZR. Nous demandons que les dates d’inspections apparaissent sur le fichier du rectorat.
Force est de constater que la pénibilité de notre métier s'accroît du fait de l'augmentation des effectifs par classe, de la banalisation des faits de violence et de la diminution du nombre d'adultes pour encadrer les jeunes dans nos établissements. Face à ces difficultés quotidiennes, nous considérons qu'il serait légitime de trouver davantage de soutien auprès de notre hiérarchie. Au contraire, nous constatons et dénonçons la tendance à la mise en cause et à la culpabilisation fréquente des enseignant-e-s par leur administration, ce qui est source de conflits, nuit à la sérénité professionnelle et aboutit parfois à une pénalisation de la notation.
Nous dénonçons en outre la place laissée à l'interprétation personnelle des chefs d'établissement comme étant une source déplorable d'inégalités sur la notation administrative.
Nous vous demandons de rappeler les règles du droit syndical pour tous les personnels, aux
inspecteurs et chefs d’établissement : en effet, en aucun cas l'exercice syndical ne doit être remis en cause et la gestion des remplacements lors d'absence syndicale ne doit pas incomber aux personnels. Nous demandons que les inspecteurs/trices et chefs d'établissements fassent preuve de bienveillance envers les enseignant-e-s à qui l'administration oblige d'enseigner dans d'autres disciplines que la leur.
En résumé, il est urgent pour nous de sortir d'une logique comptable afin de retrouver un véritable service public.
Pour conclure, les élu-e-s CGT tiennent à remercier l'ensemble des personnels du Rectorat et tout particulièrement celui de la DIPE.

Les élu-e-s CAPA de l'URSEN CGT Nantes

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