La Région des pays de la Loire ne recule devant aucun
sacrifice quand il s’agit de faire plaisir aux clubs sportifs qui sont des
entreprises privées : Elle a dépensé 3,2 millions d’euros pour créer un
internat sportif tout proche du LPO Le Mans Sud. La Ville du Mans et le Conseil
Général de la Sarthe versant quant à eux 1 millions d’euros chacun. Cet
internat permettait d’accueillir les élèves sportifs du lycée, ainsi que les
stagiaires des clubs sportifs dans de très bonnes conditions, en tout 89 places.
Alors que dans l’internat, tout proches, les internes
du LPO Le mans Sud se casaient eux à 6 par chambre, mais cela n’était pas la
priorité pour le petit monde politicien de droite comme de gauche. Ils étaient
tellement fiers de leur internat pour sportifs de haut niveau.
Ils comptaient même que ce soit l’Education nationale
qui paye et fournisse l’encadrement sur les dotations horaires du lycée. Manque
de chance pour eux le CA du lycée a refusé de servir, comme eux, de vache à
lait.
Résultat c’est la Région qui a du payer l’encadrement
180 000 € de subvention par an. Tout « alla bien » jusqu’à ce que Le
Mans FC fasse faillite laissant une ardoise de 60 000 € pour les 25 stagiaires
pros du Mans FC qui y résidaient. Cette dette c’est la Région qui la paiera
pour moitié, le reste étant partagé entre la Ville et le Conseil Général.
La Région a, dans sa logique, supprimé 2 postes sur
10, cherché de nouveaux locataires. Et
comme le déclare Patrick Delpech vice-président socialiste du conseil régional
chargé de la gestion de l’internat : « A terme, il faudrait un
partenariat avec l’éducation nationale afin que le lycée Sud gère cet internat
avec le sien. Les économies en terme de personnel et d’entretien seraient conséquentes »,
voilà une belle tentative de refiler la patate chaude de ses incuries à
d’autres !
Comme on le voit utiliser l’argent public pour
éponger les dettes des entreprises privées est comme une seconde nature pour
les politiciens de droite comme de gauche.
Espérons que le CA du LPO Le Mans Sud refusera à
nouveau ce marché de dupes.
CGT
Educ’Action 72