Secrétariat Académique

Secrétariat Académique :
Karine Perraud - Hervé Guichard
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lundi 7 janvier 2013

L'AVENIR DU LP LUDOVIC MÉNARD A TRÉLAZÉ (49)


La volonté de l’Education Nationale de fermer les « petits lycées », aux effectifs « trop petits », et le fait que  le LP Ludovic Ménard soit le plus menacé ont été affirmés plusieurs fois aux élus du conseil d’administration.
 Le chef d’établissement nous l’a dit lors de l’audience que nous avions demandée en début d’année scolaire. Il nous a dit que cela avait été affirmé par la DASEN (Directrice d’Académie). Il l’a redit lors du Conseil d’administration qui a suivi le 18 octobre.

L’argument est que l’Education Nationale et le Conseil Régional sont favorables au regroupement par « pôles  de métiers », nouvelle manière de désigner les lycées des métiers. Il s’agit selon eux d’être plus performants, plus efficaces. Le même argument que pour fermer les petits hôpitaux des zones rurales. En réalité le but est de faire des économies d’échelles de matériel et d’emplois.
Nous réaffirmons la nécessité au contraire de lycées de proximité, offrant localement des formations diversifiées. Seuls les élèves les plus motivés accepteront de se déplacer loin de chez eux pour faire une formation. La majorité choisira uniquement parmi les formations proposées à proximité de chez eux. C’est une conception élitiste de vouloir ainsi faire se déplacer les élèves loin de chez eux après la 3ème. Cela ne tient pas compte des difficultés des  familles socialement défavorisées.

Le chef d’établissement nous a dit que notre lycée sur Angers est le plus menacé car il n’a pas de « lisibilité » du point de vue des « pôles de métiers ». Il nous a décrit la « concurrence » :

Le « pôle » métiers des services à la personne et de la santé au LP de la Roseraie.
Cela justifierait  le transfert de la section APR de  Trélazé à la Roseraie dès septembre 2013.
En fait, c’est la  suppression d’un CAP APR sur le bassin d’Angers.
En effet, le LP de la Roseraie a déjà 2 sections APR et n’en souhaite pas une 3ème  alors qu’il demande la transformation d’un de ses 2 CAP APR en un autre CAP ! Mais bien entendu, la direction du LP de la Roseraie est candidate pour récupérer les effectifs du CAP APR de Trélazé pour négocier l’ouverture de nouveaux CAP, autres que APR : le LP de la Roseraie est lui aussi un des « petits LP » menacés de fermeture, à qui on demande, comme à nous,  « faire des propositions » pour accroître ses effectifs.

Le LP d’Avrillé qui serait le « pôle » tertiaire.
Notre filière commerce-vente serait  donc en concurrence avec le LP d’Avrillé.
Le LP d’Avrillé est  menacé sur sa filière productique. Comme il n’a que 300 élèves, il fait partie des « petits LP » menacés de fermeture, et il se défend en revendiquant le « pôle » tertiaire du bassin d’Angers.
En conséquence, le proviseur n’a pas demandé le CAP  EVS (Employé de Vente Spécialisé)-Option B (Produits d'équipement courant), en complément du CAP ECMS (Employé de Commerce Multi-spécialités). Il n’a demandé que le CAP EVS-option A (Produits alimentaires) au prétexte que nous avons une cuisine pédagogique. Mais l’option A est peu demandée par les élèves : 90 % de ceux qui  veulent  se  spécialiser  veulent  l’option B, 10 % veulent l’option A.  Pourtant les collègues ont dit au chef d’établissement que nous pouvions sans difficultés, faire passer les 3 CAP (ECMS, EVS-Option A et EVS-Option B), y compris à la carte selon les demandes qui se révèlent parmi les élèves de CAP ECMS tout au long de leur formation. Encore faut-il que les 2 options soient officiellement ouvertes !
Le fait qu’Avrillé le fasse n’est pas un argument pour que nous ne puissions pas le proposer aussi aux élèves de Trélazé !

Le LP Chevrollier qui serait le pôle « Electricité-Electronique »
Notre filière CAP-BAC PRO Electricité serait  donc en « concurrence » avec le LP Chevrollier.
Les pertes d’effectifs, entre la seconde bac pro Electricité et la 1ère sont pointées, comme si nous en étions responsables, en nous disant que cela menace le maintien du bac pro dans notre lycée,. Pourtant, le décrochage des élèves à la fin de la seconde bac pro 3 ans est un phénomène national ! Un rapport fait récemment au Sénat indique : « Le nombre de sorties passe ainsi de 7 278 en 2009 à 22 158 en 2011 à l'issue de la classe de seconde professionnelle".
Le chef d’établissement, pour résister à cette « concurrence », demande l’ouverture d’un bac pro AMA (Artisanat et Métiers d’Arts). Il y a des interrogations sur les places en internat (c’est un recrutement académique) et le  transport des élèves pose des problèmes. Le chef d’établissement se dit toutefois optimiste.  Bien entendu, il n’y aucune raison de ne pas être favorables à l’ouverture d’une nouvelle filière. Nous devrons toutefois être vigilants car il est prévu de déplacer les élèves pour une partie de l’enseignement professionnel dans les ateliers des LP Dunant et de Narcé : cela ne doit pas conduire à annualiser de fait les horaires des enseignants, ni à mettre des contraintes draconiennes sur les emplois du temps.
La mise en concurrence des établissements, à qui l’on demande de « faire des propositions » pour justifier leur survie est un scandale. C’est une des manières de miner la solidarité entre les personnels des différents établissements, pour que chacun défende « son » lycée, au lieu de revendiquer ensemble pour l’amélioration de nos conditions de travail et un service public de qualité.
Nous proposons de ne pas entrer dans ce jeu pervers. Nous ne sommes pas les ennemis des personnels du LP  d’Avrillé, de la Roseraie et de Chevrollier. Nous devons tous défendre l’existence des petits LP de proximité, avec une offre de formation variée, et contester cette logique des « pôles » de métiers, qui ne visent qu’à faire des économies budgétaires, au détriment de la jeunesse et des emplois.

Dans l’immédiat, pour la prochaine rentrée scolaire, concernant notre lycée, nous devons revendiquer le maintien de la section APR et  l’ouverture des 2 CAP EVS Option A et B, en complément  du CAP ECMS.

Et nous devons aussi revendiquer pour l’amélioration des conditions de travail, les nôtres et celles des élèves, ne pas laisser le lycée manquer de tout, ne pas accepter la pénurie de matériel, la dégradation et l’insuffisance des  locaux, les sous-effectifs de personnels d’encadrement et de maintenance  ! 

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