Samedi 29 novembre dernier au Mans, une manifestation contre les
suppressions d'emplois, dans le privé comme dans le public, a réuni près de
1500 personnes. C'est un succès dans cette période morose où il n’y a pas
beaucoup de réactions face aux attaques patronales et gouvernementales.
Il faut dire
qu'il y a de quoi être scandalisé. Depuis cet automne c’est une vraie saignée
dans le département.
Rien que ces
dernières semaines, les emplois sont menacés chez Altia, une usine de cabines
de tracteurs. Warner, un des leaders mondiaux des freins pour ascenseurs, compte
supprimer ses 50 derniers emplois pour délocaliser... à Angers. Dans le sud de
la Sarthe, les 165 travailleurs de Gastronome vont se retrouver sur le carreau
car leur usine ferme, et cela après que le groupe Terrena qui possède l'usine a
touché 30 millions d'euros au titre du Crédit Impôt Compétitivité Emploi. L'usine
LTR, appartenant à un groupe américain prospère, vient d'annoncer la
suppression de 68 postes. Les travailleurs se sont mis en grève et certains
d'entre eux ont été assignés devant le tribunal correctionnel par leur patron,
ce qui heureusement n’a pas suffit à entamer leur lutte.
Et la semaine
dernière, en plus, sont tombées les annonces du groupe Alcoa, dans le nord
Sarthe, qui transfert 30 % de ses activités au Mexique et celle du trust NTN
proche du Mans qui transfert une partie de ses chaînes en Roumanie, supprimant
ainsi 180 emplois.
Et ces
licenciements s’ajoutent aux centaines d’emplois supprimés depuis le début de l’année
dans le département chez Mory Ducros, Candia, Harman ou Brose.
Il en est de
même pour les services public, Poste, Santé, Education, où les manques de
personnels sont criants et où l’Etat continue de supprimer des postes. Des
centaines d’Aides à Domicile sont maintenant menacées car l’Etat a fermé le
robinet des subventions d’une association qui en emploie des centaines.
Devant cette accélération de la casse par le patronat et le gouvernement, la CGT a appelé à une journée de mobilisation un samedi et a été suivie par la FSU et SUD.
Devant cette accélération de la casse par le patronat et le gouvernement, la CGT a appelé à une journée de mobilisation un samedi et a été suivie par la FSU et SUD.
Cette
manifestation a montré que des travailleurs, du privé comme du public, ressentent,
quelles que soient leurs entreprises, qu’ils ont les mêmes intérêts face à un
patronat insatiable et à un gouvernement servile qui ne s’arrêteront pas si ils
ne les en empêchent pas.
On espère que les
directions syndicales se saisiront de ce succès pour essayer d’amplifier la
mobilisation et n’en feront pas une mobilisation sans lendemain.
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