Secrétariat Académique

Secrétariat Académique :
Karine Perraud - Hervé Guichard
(06 85 12 12 57) cgteduc-nantes@orange.fr
Dates à retenir :
Prochain Bureau : Mardi 6 décembre 2016
Prochaine Commission Exécutive : Mardi 22 novembre 2016
Sortie du "Repères" n°106 : janvier 2017

mardi 24 novembre 2015

DECLARATION CGT EDUC'ACTION AU CAEN DU 5 NOVEMBRE 2015

Monsieur le Préfet, Monsieur le Président, Monsieur le Recteur, Mesdames et Messieurs les membres du CAEN.
Constat est fait que pour ce CAEN, des efforts importants ont été menés concernant l’envoi des documents dans des délais raisonnables afin de préparer  au mieux cette commission.
Nous déplorons cependant l’absence d’éléments concernant le point 3 sur « le bilan de la rentrée 2015 » qui est évidemment un point majeur dans les discussions de ce jour.
Pour la CGT, concernant cette rentrée 2015, la situation est loin d’être aussi idyllique que le prétend la ministre.
Les postes crées ne couvrent même pas la hausse démographique alors que le ministère de l’Education maintient des milliers de collègues dans une situation de précarité sans réelles perspectives. Cette situation se décline à l’échelle de notre Académie.
La CGT Educ’action revendique toujours une titularisation sans condition de concours ni de nationalité et avec une formation adaptée.
Cette rentrée dans l’Académie de Nantes a également été marquée par le manque cruel de recrutements d’AED.
Que dire de la rentrée dans les ESPE où il manquait toujours courant septembre 2000 heures de temps de travail payé !
De plus, la mise en place accélérée de l’apprentissage et  les conditions d’accueil des apprenti-e-s dans les EPLE et les services déconcentrés sont loin d’être satisfaisantes. Il s’agit bien de l’introduction d’une main d’œuvre à bas coût en lieu et place d’un recrutement massif sous statut de titulaire.
Enfin, nous dénonçons de nouveau la généralisation des mixages des publics qui ne priorise pas les conditions de travail des élèves et/ou apprentis alors même que l’Etat et la Région nous propose un plan académique sur le décrochage scolaire.
Le décrochage scolaire est devenu un enjeu central du système éducatif français. Il est considéré comme un problème majeur. Nous pouvons nous réjouir de cette prise de conscience, pour autant, de nombreuses ambigüités, voire de nombreux paradoxes subsistent. Il n’y a jamais eu aussi peu de sortie du système scolaire sans diplôme que maintenant. Un seul chiffre pour illustrer cette tendance : en 1975, 25 % des jeunes d’une classe d’âge quittaient l’école avant même l’entrée en CAP ou BEP. Ils ne sont plus que 5 % aujourd’hui 1.Et les sorties précoces du système éducatif sans qualification, c’est -à dire n’ayant pas finalisé leur cycle en lycée, représentent 11,6 % d’une génération. Il faut donc se demander pourquoi, premier paradoxe, c’est lorsque le décrochage est le plus faible qu’il devient le plus sujet d’attention. L’explication est relativement simple. Le traité de Lisbonne en 2009 fait de la lutte contre le décrochage une priorité européenne pour trois raisons.
Premièrement, dans une logique de développement d’une économie fondée sur des productions à forte valeur ajoutée (division internationale du travail oblige), l’Europe a besoin d’une main d’oeuvre qualifiée : le décrochage scolaire représente donc un manque à gagner pour l’économie.
Deuxièmement, parce qu’il produit moins de richesse et qu’il va potentiellement plus solliciter les solidarités nationales, le "décrocheur" va coûter plus cher : son coût pour la
collectivité, tout au long de sa vie, est estimé à 300 000 € 2. Enfin, un lien est établi entre décrochage, déviance, voire délinquance : l’École est alors considérée comme un agent de
contrôle social.

L’École n’est pas un service public d’éducation, mais une institution qui ne peut être portée que par la collectivité représentée par l’État.

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