La CGT Educ’action a tenu son congrès national à Montreuil du
23 au 25 janvier 2013 dans un contexte de crise du capitalisme qui
s’approfondit.
Les conditions de vie et de
travail continuent de se dégrader pour l’ensemble des travailleurs. Le patronat
poursuit son offensive qui entraine l’augmentation du chômage, de la précarité
et de la pauvreté.
Le gouvernement ne rompt pas
avec les politiques précédentes et a clairement choisi une politique
d’austérité qui sert le MEDEF.
20 milliards d’euros
de crédit d’impôts au patronat sans contrepartie s’ajoutent aux 170 milliards
d’euros d’aides publiques et d’exonérations en tout genre dont les entreprises bénéficient
déjà. Dans le même temps, le SMIC n’est revalorisé que de 3 centimes
d’euros de l’heure et les salaires des fonctionnaires ne sont toujours pas
revalorisés.
Comme toute la CGT,
la CGT Educ’action dénonce l’accord sur « l’emploi » signé, sous
l’autorité du gouvernement, entre le patronat et des organisations syndicales
minoritaires : CGC, CFTC et CFDT !
Dans l’Éducation nationale,
l’heure n’est pas non plus au changement.
Les créations de postes
annoncées pour la rentrée 2013 masquent les suppressions subies et sont très
loin de répondre aux besoins. Elles ne permettent même pas de revenir à la
situation pourtant déjà dégradée de 2011. Sur l’ensemble du quinquennat, la loi
de programmation ne couvre pas les suppressions d’emplois, et les nouvelles
missions fixées par cette loi ne sont pas budgétées.
Au-delà de ce volet
budgétaire inacceptable, nous ne pouvons pas non plus nous satisfaire de voir
que les fondements idéologiques qui ont présidé aux réformes des précédents
gouvernements (socle commun, livret de compétences, bac pro 3 ans, lycées…) ne
sont pas remis en cause et que la précarité est renforcée.
Ce projet de loi s’inscrit
dans l’acte III de la décentralisation. Un cap supplémentaire serait franchi,
avec le pilotage des cartes de formation professionnelle et la prise en charge
des services d’orientation par les régions, ainsi que le transfert aux
collectivités locales d’un certain nombre de missions incombant, dans le
premier degré, à l’Éducation nationale. Avec la décentralisation, l’Éducation
perdrait son caractère national. Nous ne laisserons pas faire !
Contrairement à ce qui est
annoncé par le ministre, dans le premier degré, la réforme des rythmes
scolaires va dégrader les conditions d’apprentissage des élèves et de travail
des personnels (alourdissement de la charge de travail, multiplication des
missions, souffrance au travail encore accrue…). La CGT Educ’action
revendique la déconnexion du temps de présence élèves/enseignants (dans le
premier degré) et la réduction du temps de travail pour tous.
La CGT
Educ’action, conformément à ses engagements, prend ses responsabilités et appelle
les personnels à se mobiliser, par tous les moyens possibles, pour imposer une
autre politique gouvernementale.
À
l’image du mouvement massif dans le premier degré à Paris, elle appelle à
élargir la mobilisation à l’ensemble des personnels sur tout le territoire.
Au
niveau national, dès le 31 janvier avec l’ensemble des personnels de la
fonction publique et dans l’Éducation nationale,
dès les premiers jours de février, nous appelons à la grève pour l’abrogation
de la loi d’orientation, contre la réforme des rythmes scolaires et la
décentralisation.