13 suicides et 5 tentatives ont été recensés par les
sentinelles du travail de l’Observatoire des conditions de travail de la FERC
CGT (OFCT), entre la rentrée de septembre et les congés de fin d’année, et ce,
uniquement pour ce qui a pu être identifié dans les champs de l’éducation, de
la formation, de la recherche, de la culture et de l’éducation populaire.
Autant dire que ce chiffre est en-dessous des réalités.
La diversité des métiers et des régions concernées
attestent, s’il en est encore besoin, que ce ne sont ni les secteurs
professionnels qui sont en cause, ni une pseudo fragilité d’une partie du
salariat mais bien l’indignité des conditions de travail.
Les organisations du travail, hautement
toxiques, conduisent à déposséder chacun de son travail, à amputer sa partie
créatrice, émancipatrice et on est sommé d’être un simple exécutant sur la base
de critères, de normes, d’injonctions qui sont en total et brutal décalage avec
ce qu’il faut mobiliser d’intelligence, d’inventivité, de compétences et
d’énergie pour sa réalisation.
Pour la
FERC CGT, il y a là bien davantage qu’une atteinte à la démocratie sur les
lieux de travail. Dans un monde qui a la prétention d’étouffer
les travailleurs au nom de la rentabilité par un arsenal agressif d’outils de gestion,
de contrôle, de normes et d’évaluations, la question des conditions de travail
est un enjeu majeur et la FERC CGT appelle à la tolérance zéro.
Elle appelle à briser le silence quant au
vécu et au ressenti de ceux qui créent les richesses par leur travail quotidien,
à créer les conditions pour que s’exerce leur droit à l’expression directe et collective
sur les conditions d’exercice du travail
et son organisation.
La FERC CGT propose des outils pour que
toute tentative ou suicide ne relève pas du silence et de l’impunité des
employeurs, pour que des alertes soient lancées dès qu’il y a atteintes aux
droits fondamentaux et à l’intégrité physique et mentale des travailleurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire