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mardi 1 juillet 2014

UNE ELEVE ANGOLAISE DU COLLEGE DE SAINT-BARTHELEMY MENACEE D'EXPULSION

Une élève de 14 ans d'origine angolaise, scolarisée en 4ème au collège La Venaiserie de Saint-Barthélémy d'Anjou,  et sa mère sont menacées d'expulsion.
Elles ont quitté l'Angola en juillet 2012 et  demandé l'asile politique à la France. Maintenant, la préfecture du Maine et Loire veut les renvoyer en Angola le 19 juillet prochain. Pourtant elles ont quitté l'Angola car les 2 frères de la jeune fille avaient disparu suite à une manifestation pour les droits sociaux et  elles-mêmes ont été agressées par une milice gouvernementale.
Les personnels  et les parents du collège de Saint-Barthélémy se sont donc mobilisés,  pour s'opposer à cette expulsion. 
Malgré les tentatives d'intimidation de l’Éducation Nationale qui a appelé les enseignants au respect d'un prétendu "droit de réserve" qui devrait les empêcher de s'exprimer et d'agir, les enseignants ont fait grève et appelé à une manifestation de soutien le 28 juin qui a réuni 200 personnes.
Selon un rapport des Nations Unies publié en 2012, en Angola,  37% de la population vit dans une extrême pauvreté avec moins d'un dollar par jour et ces dernières années, il y a eu des famines.
Pourtant l'Angola est le deuxième pays producteur de pétrole en Afrique et la croissance de l'économie angolaise a augmenté de près de 7% en 2012. Mais cette croissance créée presque exclusivement par le secteur du pétrole  profite  avant tout aux membres de l'élite économique et politique autour du président José Eduardo dos Santos. Dans ce contexte de très forte fracture sociale, des manifestations ont  été brutalement réprimées par le gouvernement, des organisateurs ont été kidnappés, torturés et tués.
L'entreprise française Total est  présente en Angola depuis 1953. A cette époque, Total est  déjà le premier producteur de pétrole dans le pays. Fin 2013, l'entreprise française est toujours la première compagnie opératrice avec une production d'environ 600.000 barils équivalent pétrole par jour et elle vient d'y investir de nouveau 16 milliards de dollars pour un projet offshore d'extraction du pétrole en eau profonde, qui devrait produire 230 000 barils par jour. 
Une certaine France, celle du capital,  sait arracher à l'Angola  ses richesses et profiter du  régime politique dictatorial de l'Angola qui  permet aux riches de prospérer en empêchant les pauvres de contester. Elle n'est donc pas motivée pour protéger une jeune fille et sa mère menacées par cette dictature.
 La CGT Educ'Action soutient  sans réserve la mobilisation pour empêcher l’expulsion de cette jeune angolaise et de sa mère et appelle à participer aux actions pour les soutenir.
            Pour vous tenir informés, consultez le blog des personnels du collège :

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