Une élève de 14 ans d'origine angolaise, scolarisée en 4ème
au collège La Venaiserie de Saint-Barthélémy d'Anjou, et sa mère sont menacées d'expulsion.
Elles
ont quitté l'Angola en juillet 2012 et
demandé l'asile politique à la France. Maintenant, la préfecture du
Maine et Loire veut les renvoyer en Angola le 19 juillet prochain. Pourtant
elles ont quitté l'Angola car les 2 frères de la jeune fille avaient disparu
suite à une manifestation pour les droits sociaux et elles-mêmes ont été agressées par une milice
gouvernementale.
Les
personnels et les parents du collège de
Saint-Barthélémy se sont donc mobilisés,
pour s'opposer à cette expulsion.
Malgré les tentatives d'intimidation de l’Éducation Nationale qui a appelé les enseignants au respect d'un prétendu "droit de réserve" qui devrait les empêcher de s'exprimer et d'agir, les enseignants ont fait grève et appelé à une manifestation de soutien le 28 juin qui a réuni 200 personnes.
Malgré les tentatives d'intimidation de l’Éducation Nationale qui a appelé les enseignants au respect d'un prétendu "droit de réserve" qui devrait les empêcher de s'exprimer et d'agir, les enseignants ont fait grève et appelé à une manifestation de soutien le 28 juin qui a réuni 200 personnes.
Selon un rapport des Nations Unies
publié en 2012, en Angola, 37% de la
population vit dans une extrême pauvreté avec moins d'un dollar par jour et ces
dernières années, il y a eu des famines.
Pourtant
l'Angola est le deuxième pays producteur de pétrole en Afrique et la croissance
de l'économie angolaise a augmenté de près de 7% en 2012. Mais cette croissance
créée presque exclusivement par le secteur du pétrole profite
avant tout aux membres de l'élite économique et politique autour du président
José Eduardo dos Santos. Dans ce contexte de très forte fracture sociale, des
manifestations ont été brutalement
réprimées par le gouvernement, des organisateurs ont été kidnappés, torturés et
tués.
L'entreprise française Total est présente en Angola depuis 1953. A cette
époque, Total est déjà le premier
producteur de pétrole dans le pays. Fin 2013, l'entreprise française est
toujours la première compagnie opératrice avec une production d'environ 600.000
barils équivalent pétrole par jour et elle vient d'y investir de nouveau 16
milliards de dollars pour un projet offshore d'extraction du pétrole en eau
profonde, qui devrait produire 230 000 barils par jour.
Une
certaine France, celle du capital, sait
arracher à l'Angola ses richesses et profiter
du régime politique dictatorial de
l'Angola qui permet aux riches de
prospérer en empêchant les pauvres de contester. Elle n'est donc pas motivée
pour protéger une jeune fille et sa mère menacées par cette dictature.
La CGT
Educ'Action soutient sans réserve la
mobilisation pour empêcher l’expulsion de cette jeune angolaise et de sa mère
et appelle à participer aux actions pour les soutenir.
Pour vous
tenir informés, consultez le blog des personnels du collège :
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